Nous vous avons demandé il y a 15 jours de nous raconter comment vous pratiquez votre français : Vous parlez français à la maison ? Et au travail, quelle langue est-ce que vous parlez ? Est-ce que vos collègues parlent français ? Dans quelle langue est-ce que vous échangez ?
Aujourd'hui, c'est Benoît, Jean-Baptiste et Anastasie qui racontent...
« Je parlais le français quand j’étais dans mon pays natal, au
Congo. Je l’utilisais souvent à l’école et au travail. Mais maintenant, je vis
au Canada et je le parle seulement quand je rencontre quelqu’un qui parle
français. Sinon, à la maison, personne ne le parle. Je suis obligé de
communiquer dans d’autres langues que les autres comprennent, comme ma langue
maternelle, mais aussi en anglais puisque chaque citoyen canadien l’utilise. » - Benoît – Pluri-elles (Manitoba) Inc
« Le français étant la langue officielle dans mon pays le Congo,
elle est donc parlée partout. Elle est ma deuxième langue après le lari, ma
langue maternelle. Au cours de mes études, le français a toujours été la langue
de référence. Pourtant, dans le programme national, quelques cours d’anglais y
étaient inclus mais nous constations souvent que les salles de classe étaient presque
désertiques. Sur mon lieu de travail au Congo, c’était le français qui était
utilisé et surtout à la maison où les gens du quartier nous appelaient
« les Français ». Depuis que nous vivons au Canada, nous continuons
toujours à parler français à la maison, dans le milieu de la communauté
congolaise, dans les organismes francophones, dont Pluri-elles. C’est
d’ailleurs grâce à ces organismes que la langue française pourra continuer à
vivre. Je vous assure que parmi toutes les belles langues qui se parlent, le
français primera toujours pour moi. J’adore le français ! Voilà pourquoi,
je continue pour toujours m’améliorer. » - Jean-Baptiste – Pluri-elles (Manitoba) Inc.
« Je suis née d’une famille francophone, dans un pays francophone. J’ai
étudié et travaillé en français. J’avais de la facilité de comprendre une
citation ou une expression, la liberté de m’exprimer quel que soit le milieu où
je me trouvais. C’est pourquoi, comme j’étais habituée à cette langue, je n’ai
pas hésité pour que mes enfants parlent le français à la maison. Étant
immigrante, il m’est difficile de m’adapter à cette nouvelle langue – qui est
l’anglais – que je commence à un âge avancé où les facultés intellectuelles
sont plus lentes que celles d’un jeune. C’est déplorable et décevant de voir
qu’il n’y a aucune société ou industrie du côté francophone pour nous permettre
de travailler afin de palier à cette situation précaire dans laquelle nous
vivons. Je remercie Pluri-elles et les autres organismes francophones pour le
maintien de la langue française et où je peux m’exprimer avec liberté, sans
frustration, ni stress. » - Anastasie – Pluri-elles (Manitoba) Inc.
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